samedi 31 juillet 2010

Ecosse été 2010 - Quand la mer se bat contre les fantômes (31/07)

Pour cette dernière journée avant le départ, nous avons commencé par visiter Stirling. Nous n'avons pas cherché la bibliothèque, mais sommes directement montés au château. Comme pour les autres, nous n'avons pas payé pour la visite, mais la vue des alentours et des parties du château accessibles était suffisante. A côté se trouve un cimetière, réaménagé depuis la dernière visite de Pierre et Fabien. Dans une partie plus ancienne, on a pu découvrir sur certaines des plus vieilles tombes, des sabliers et têtes de mort sculptés. Cela représenterai la mort et le temps qui passe, une manière de dire, qu'avec le temps on arrivera à la même destination. Tout comme la batterie de mon appareil photo qui vient de rendre le l'âme.

Puis nous sommes redescendus en ville, en croisant quelques anciens bâtiments (prison, église, ...) qui donnent un intérêt à Stirling, car le reste n'est pas forcément très attrayant. Mais avant de partir, nous avons trouvé un restaurant Tex Mex, histoire de changer de nourriture. Puis une petite digestion dans un parc pour enfants, avec des toboggans, des ponts de singes et une pelleteuse miniature qui a fait l'unanimité.

Puis c'est à Ayr que nous sommes allés pour finir notre voyage en bord de mer, pas loin de l'aéroport. Petit tour le long de la plage, un muffin et chocolat chaud pour moi, une glace pour les autres, puis direction le camping. Problème plus de place. Et pas d'autres campings répertoriés dans les environs. Nous prenons donc la décision de longer la côte jusqu'à trouver un coin tranquille pour planter la tente. C'est à côté d'une vieille ruine vraiment belle, bien conservée mais suffisamment peu pour qu'on l'appelle ainsi, que nous avons trouvé une zone un peu enclavée, juste au bord de mer. C'est derrière cet ancien château que nous avons regardé se coucher le soleil de nos vacances. Puis la dernière nuit avant de prendre l'avion, s'est très bien passée rythmée par le sac et le ressac, et peut être aussi ... le cri des fantômes.

vendredi 30 juillet 2010

Ecosse été 2010 - Oh, les touristes... (30/07)

Finalement nous étions seuls dans la chambre. Cela a fait du bien de dormir dans un vrai lit pour changer. Levés tôt tout de même pour déplacer la voiture et partir à la découverte d'une autre partie de la ville. Principalement boutiques pour Pierre et Laura, photos de la ville, de petites ruelles (des "close") pour Fabien et moi. Arrivés au château, un magasin proposait des claymores mais j'ai résisté à acheter l'une d'elles, certainement à cause du prix mais aussi parce qu'aucune ne me plaisait réellement.

De rues en rues, bâtiments en monuments nous sommes allés boire un coup au Brass Monkeys où Fabien et Pierre gardaient un bon souvenir, principalement car on y était installé comme chez les romains, sur des couchettes. Malheureusement, ce n'était plus le cas, mais le bar était tout de même très sympa. Affiches de films et de groupes e rock aux murs et en fond sonore de la musique correspondante.

Puis nous sommes partis à la recherche d'un petit resto que l'on avait croisé la veille dans une ruelle, enfin plutôt un long escalier étroit. Un petit restaurant Thaï au décor très soigné, avec un faux plafond recouvert de lierre et des tables vitrées laissant apercevoir une sorte de plage de riz agrémentée de fleurs ou objets hétéroclites. Avec Fabien et Pierre nous avons pris des plats épicés ("Spicy" ou "Medium Hot"). Je n'avais jamais mangé quelque chose d'aussi fort, mais pourtant nous arrivions quand même à sentir le goût des différents aliments. Mon mélange d'aubergine, de boeuf et de curry vert était succulent. Dernier petit tour pour essayer de me trouver un maillot de rugby, en évitant les pièges à touristes et leurs caricatures de spécialités écossaises, mais en vain.

Afin de nous rapprocher de l'aéroport, nous nous sommes dirigés vers Stirling et nous avons trouvé un camping dans la "Creuse écossaise" pour reprendre les termes de Fabien. D'un côté il y avait de drôles de cabanes et un tipi, et de l'autre un près à peine tondu avec un engin agricole à l'abandon. Pas grand chose à faire ici, à part se reposer, manger et dormir.

jeudi 29 juillet 2010

Ecosse été 2010 - Et d'un bourg (29/07)

Levé à 6h30 pour éviter la queue... et bien raté. Les allemands étaient encore plus matinaux. Rangement, lecture sur la terrasse du restaurant et petit déjeuner avant 5h de route pour Edinburgh. Première étape, une fois arrivés en ville, le jardin botanique, histoire de ne pas retrouver trop vite la vie citadine en allant pique-niquer sous les arbres. Puis à la recherche d'un endroit pour dormir nous sommes partis à l'assaut de la grande ville.

Bâtiments majestueux et vues imprenables ponctuaient notre route vers notre lieu de repos pour la nuit. Un genre d'auberge de jeunesse, pour "backpackers". Nous avons eu une chambre de huit places pour nous quatre et personne ne semble compléter les autres lits. Puis nous sommes partis boire un verre dans un pub avant de rapprocher la voiture de notre point de chute. Un tour à Burger King, symbole de civilisation à l'instar du McDo, et nous sommes partis à la découverte des hauteurs d'Edinburgh. Un magnifique couché de soleil nous attendait à l'observatoire.

Enfin, après une visite nocturne par le cimetière, nous avons fait un dernier tour dans un autre pub dans lequel se produisait deux guitaristes jouant et chantant des reprises de pop anglaise. Un drôle de personnage complétait le tableau. Il portait le kilt, une grade moustache et un chapeau parsemé de badges, ainsi qu'un taux d'alcoolémie assez élevé. Un verre nous a suffit et nous sommes tous tombés de fatigue. Demain, magasins et d'autres coins à découvrir avant de repartir vers l'aéroport.


mercredi 28 juillet 2010

Ecosse été 2010 - Une chute de chien en pleine brousse (28/07)

Cette nouvelle nuit à Cannich fut encore très bonne. Nous nous sentons vraiment bien dans ce petit camping, si bien que nous avons décidé de rester une nuit de plus. Mais avant, programme de la journée : Petit déjeuner et balade à Glenn Affric avec le Loch, les rivières, la forêt et les pierres. Les abords de la première rivière où nous sommes allés me faisait penser aux paysages de brousse africaine. Un genre de plaine à la végétation jaunie avec quelques arbres dispersés et aux formes torturées. Cependant la couleur n'était pas due à la sécheresse mais au contraire à un trop plein d'eau. Avant de reprendre la voiture pour rallier une autre zone de randonnée conseillée par le gérant du camping, nous avons fait une petite sieste salvatrice. Qu'il est dur d'être en vacances...

Nous sommes ensuite descendus un peu plus bas pour faire d'autres balades, autour de Dog falls. Quelques arbres aux formes particulièrement tortueuses et de magnifiques nénuphars ressortent dans ce cadre forestier. Puis retour au camping, où nous nous sommes installés pour lire, dessiner ou écrire. Un bus allemand est arrivé dans le camping, tirant derrière lui une caravane dont la taille permet d'accueillir l'ensemble des occupants du véhicule. Une sorte d'empilement de chambres comme dans la navette du 5e élément emmenant Korben Dallas sur le paquebot de la croisière. Demain les douches risquent d'être bondées.

mardi 27 juillet 2010

Ecosse été 2010 - A la rencontre des Ewoks (27/07)

Très bonne nuit, et pour commencer la journée un bon p'tit déj' au camping avec au menu pancakes et bacon. Après nous nous sommes rendus à Inverness, la grande ville la plus proche. J'ai bien écrit "la plus proche" pas "proche", mais l'aller-retour était nécessaire : achat d'une carte XD et de nourriture, recherche d'un distributeur de billets et d'une boîte aux lettres. Le petit déjeuner nous ayant suffit, nous n'avons pas mangé pas tout de suite et sommes partis directement en balade au niveau d'une très belle cascade qui nous emmène ensuite dans une forêt de pins. On se serait cru sur la lune forestière d'Endor vu la taille des arbres. Il ne manquait que les Ewoks.

Nous nous sommes également arrêtés sur la route pour visiter une galerie d'art installée dans une église. Les peintures et les sculptures étaient, pour la plus part, très réussies mais le prix exorbitant. Une photo de vache chevelue pour Laura plus tard, nous étions de retour au camping pour finir la journée autour d'un bon barbecue.

lundi 26 juillet 2010

Ecosse été 2010 - Nessie on allait faire un tour au Loch Ness? (26/07)

Une bonne partie de la matinée a été consacrée à attendre une accalmie afin de pouvoir démonter les tentes, plier bagages et quitter l'île de Skye, vu qu'on était en plein déluge. C'est une journée de voiture qui nous attends avec quelques arrêts si le temps nous le permet. C'est ainsi qu'on s'est arrêté au niveau du château de Eilean Donan pour apprécier la vue puis un bon repas dans le village juste à côté. Le château est l'un des plus visités, peut être parce que celui-ci est intact, vu qu'il a été rénové au XXe siècle. Depuis il a accueilli plusieurs tournage de films dont Highlander.

Arrivés au LochNess, nous avons fait un tour par la boutique du musée du Loch qui semble être la seule chose intéressante de cet endroit plus orienté pour les enfants avec le folklore du monstre. Même le paysage en lui même n'a rien de bien palpitant. Puis nous nous sommes rendus un peu plus loin, à Cannich où nous allons établir notre campement pour les 2 nuits à venir afin de faire quelques balades dans les environs du Loch. Petit tour dans un pub pour manger, visite rapide du village et il était déjà l'heure de se coucher, faute de luminosité.

dimanche 25 juillet 2010

Ecosse été 2010 - Lucy in the Skye with Diamonds (25/07)

Matin pluvieux, matin quand même. Pas le choix, il faut se lever et replier les tentes. Puis nous avons commencé la journée, pour nous réchauffer, par la visite de la distillerie de Talisker. La dégustation est agréable, mais la visite pas toujours facile à suivre. La seule chose que j'ai retenue, ce sont les odeurs qui émanaient des cuves et qui me donnaient faim. Dans la première salle dans laquelle nous avons dégusté le doux breuvage, en attendant notre créneau pour la visite, nous avons aussi pu découvrir quelques aspects de l'île de Skye en général, son histoire, ces personnages célèbres. "Skye" vient de la concaténation des mots "sky" nuage et "ey" île, ce qui signifierait l'île des brumes ou l'île dans les nuages. Ce que nous pouvons comprendre car tous les sommets que nous croisons sont sans cesse perdus dans le brouillard, très Foehn. En tout cas c'est ce qui explique que cette île est décrite comme mystérieuse.

Nous prenons ensuite la route vers le nord de l'île avec, pour commencer, un arrêt à Portree afin de se remplir la panse. Petit café sympa avec pour spécialité le Burger au sanglier avec du chutney d'oignons rouges. Un délice. Un petit tour sur le port et en ville histoire de faire les boutiques hop nous reprenions la voiture direction les ruines d'un château à la pointe Nord. Un premier arrêt sur une belle vue de falaise, cascades et moutons. Ils sont partout les ovins écossais sur cette île. En liberté presque partout, surtout sur les routes. Et il y en a donc aussi sur cette esplanade. Nous avons d'ailleurs essayé d'apprivoiser un petit moagneau (un subtile mélange entre le mouton et l'agneau). Pierre avait presque réussi mais le petit Haggis, c'est ainsi qu'on l'avait baptisé, a finalement rejoint sa maman.

Arrêt suivant, Kilt Rock. Une grande cascade qui se jette directement dans la mer. Un paysage superbe, qui avec le vent dans les tuyaux du garde fou paraissait d'autant plus mystique. Enfin arrivés au château. Enfin... il faut beaucoup d'imagination pour deviner l'existence passée d'un château à cet endroit. Nous avons croisé sur le chemin des ruines de vieilles fermes mieux conservées. Décidément après le fort de l'âge de fer, on se dit que les ruines écossaises ne sont vraiment plus ce qu'elles étaient.

Maintenant, il ne nous restait plus qu'à trouver un camping, éternelle recherche. Nous atterrissons sur un petit terrain, très spartiate, mais pour autant accueillant, un peu plus que la veille. Par contre les midges étaient aussi dans la liste des points communs entre les deux campings, et ils m'avaient déjà bien attaqués. Puis le repas du soir se fit face à la mer, mais cette fois la distance jusqu'à la plage est à mettre dans la liste différence. En effet, il nous a fallu 15 minutes à pied pour y accéder à travers champs, en croisant vaches et moutons. Heureusement, beaucoup de chance au niveau météo, il n'a plus qu'une fois arrivés dans nos tentes.

samedi 24 juillet 2010

Ecosse été 2010 - Liberté!!!!!!!!!! (24/07)

Nuit chaotique. En plus des voisins bruyants, j'ai eu froid, alors qu'en altitude je n'avais pas eu ce problème. Mais bon une fois le camp plié, la douche devait me faire du bien. C'était sans compter le fait que de une, elle était payante, et de deux, impossible à régler. Une véritable douche écossaise. Nous sommes ensuite partis prendre le petit déjeuner dans le café de la veille. Bacon, muesli, toasts et le test du traditionnel porridge m'ont bien calé pour la journée. Nous avons quitté la table à 12h30, le petit déjeuner s'était transformé en brunch. Puis nous avons pris la direction de Fort William lieu de tournage de BraveHeart et Highlander. La ville en elle même n'avait pas vraiment de charme. Ce fut plus la balade que nous avons fait qui offrait de nouveau de superbes paysages.

Départ du parking "BraveHeart", créé spécifiquement pour le film, photos de Mel Gibson faisant foi. Nous sommes partis à la recherche d'un fort de l'âge de Fer. Bon cette fois on a eu plus de chance, on l'a trouvé, mais à part la vue panoramique, le reste n'était que quelques cailloux recouverts d'herbe. Nous avons donc profité du paysage, avec ses belles vallées et quelques sommets ... enneigés. Le calme des lieux fut troublé encore une fois par un hélicoptère. Puis nous sommes redescendus pour prendre la direction de l'île de Skye, après un tour par la pierre à souhaits, gros caillou posé sur le bord de la route à proximité du parking.

Objectif principal, toujours le même quand la fin d'après-midi approche, trouver un camping. L'île de Skye est très touffue, moins haute mais le paysage semble pourtant plus accidenté que les Highlands. Et c'est après avoir traversé la campagne pendant un peu plus d'une demi-heure, sans croiser la moindre maison alors que vaches et moutons nous bloquèrent la route plus d'une fois, que nous avons atteint un petit camping en bord de mer avec sa plage de sable noir. Bien sûr après deux jours de beau temps nous avions retrouvé la pluie sur la route, mais c'est le brouillard et les midges qui nous a accueilli. Les midges sont une sorte de petits moustiques que rien n'arrêtent et qui sont particulièrement voraces.




vendredi 23 juillet 2010

Ecosse été 2010 - Descente jusqu'aux feux de camps (23/07)

"Tête dans le cul, cul dans le brouillard". Après l'ascension de la veille et malgré une bonne nuit de sommeil, le réveil n'était pas facile à cause des courbatures et la perspective de descendre dans une purée de pois. Et oui le célèbre smog anglais nous a rattrapé en haut des Highlands à moins qu'il s'agissait de l'effet de Foehn (plutôt fun). J'ai donc préféré rester lire dans ma tente les aventures de Cadwallon, alors que les trois autres étaient partis se balader chacun de leur côté. Fabien nous a d'ailleurs ramené quelques ossements qu'il a utilisés pour ériger une sorte de sculpture sur les quelques pierres qui nous avaient servi de table et de chaises la veille.

Rangement du camp et c'est parti pour le retour au gré des pentes que je ne suis même pas sûr de faire en ski, encore moins en snowboard, car malheureusement notre chemin d'arrivée était le plus praticable.... Bien que les pieds sur le sol, que je n'avais qu'à en mettre l'un devant l'autre et que je pensais ne pas avoir le vertige, je n'arrivais pourtant pas à avancer aussi vite que j'aurais voulu. Vertigo... Et un autre film d'Hitchcock. Décidément... Heureusement le brouillard c'était levé et je pouvais me concentrer sur la vue du cours d'eau ou de la vallée en contrebas. C'est en 2h30, environ la moitié du temps de l'ascension, que nous sommes arrivés en à la voiture qui nous attendait sans amende. Et nous nous étions entiers, sans fractures, juste quelques douleurs dû aux poids des sacs (enfin pour ma part).

Retour à GlenCoe pour déjeuner dans un petit café dans lequel j'ai du faire un choix difficile. Cheese Cake ou ces shortbreads recouverts de chocolat et caramel... Finalement j'attendrai de revenir en France et au Berliener pour les Cheese Cakes. Puis afin de ne pas être de nouveau juste pour trouver un endroit pour dormir et surtout nous poser un peu, nous sommes allés directement au camping du coin. L'accueil était très rustre : un panneau indiquait "STOP AND PAY" et dans un petit cabanon, le gardien, caricature du vieil écossais que l'on retrouve dans Tintin et l'île noire. Contrairement aux autres campings, celui-ci est bondé et n'a fait que se remplir tout le long de l'après-midi. Nous avons choisi un petit coin sympa avec un zone pour pouvoir y faire un feu de camp, bûches fournies par le camping. A commencé alors une dure après-midi de lecture, même au moment où les trois autres sont partis à la découverte d'un lieu historique qui servait de zone de "feu d'alerte". Puis la soirée au tour du feu de camp et du barbecue c'est terminée par une partie de time's up puis par un cours des gardiens de nuit sur les expressions "permission de minuit" et "extinction des feux" qu'ils prennent à la lettre avec leurs gros seaux d'eau. Toute fois contrairement à leur collègue de l'après midi, ils l'ont fait dans la bonne humeur et avec beaucoup d'humour. Par contre nos voisins sont tellement bruyants que les boules Quies ne suffisent pas.






jeudi 22 juillet 2010

Ecosse été 2010 - Ascension j'arrive (22/07)

Enfin du soleil. Et les affaires étaient sèches. Il ne restait plus qu'à prendre un bon petit déjeuner et faire le plein de provisions avant de partir à la recherche de la vallée perdue, là où était caché autrefois un troupeau de moutons volés. Arrivés au point de départ de la randonnée nous avions apparemment le choix entre deux chemins. L'un semblait difficile au début, l'autre à la fin, chacun disparaissant ensuite derrière une montagne différente. Nous avons donc décidé de commencer doucement, histoire de répartir l'effort de manière progressive, d'autant que nous étions chargés avec tentes, provisions et sacs de couchage car nous avions prévu de faire du camping sauvage dans les Highlands.

Le problème était qu'effectivement le début était plus simple mais beaucoup plus court que prévu et la suite interminable et de plus en plus difficile, limite dangereuse à la fin. D'autant que le chemin se révéla être un sentier complètement différent que celui qui mène à la vallée qui pour nous restera sans doute introuvable (bien qu'aperçue par Pierre et Fabien en contrebas d'un précipice au moment de nous trouver un endroit pour notre bivouac). Cela nous a toute fois permis d'approcher un cerf qui se promenait sur le chemin, ainsi que de profiter de l'eau rafraichissante d'un torrent tout le long du trajet.

C'est après environ cinq heures d'ascension que nous avons atteint le sommet et encore une fois des panoramas exceptionnels. Nous avons plantés les tentes au niveau de trois petits étangs qui reflètent le ciel enfin bleu. Nous installons quelques pierres en guise table, chaises et support pour notre barbecue transportable et à usage unique. S'en est suivi un jungle speed en pleine nature, puis l'observation d'un magnifique coucher de soleil parsemé de quelques nuages. Nous pouvions même voir la voiture (enfin le parking) et deux questions se posaient: Par où allions nous redescendre vu que le chemin que nous avions pris était quand même dangereux. Et la voiture sera-t-elle encore là ou aurons nous une amende de l'avoir laissée sur un "no overnight" parking?


mercredi 21 juillet 2010

Ecosse été 2010 - Inveraray, son port, son château, sa prison, sa pluie... (21/07)

Impression de se réveiller après avoir dormi dans un toboggan. Le terrain "légèrement" en pente aux abords du lac a fait que mon sac de couchage (enfin mon "sleeping bed") et par conséquence moi, se sont retrouvés bien plus bas contre la tente. Le bruit de la pluie martelant la toile présageait le pire pour la météo de la journée. Et effectivement rares ont été les moments au sec.

Les seuls moments où nous évitions la pluie furent les repas, en commençant par un bon petit déjeuner bien fourni qui sera rarement absent pendant notre séjour, et la visite de la prison d'Inveraray, la ville qui accueillait les Highlands Games de la veille. Bien sûr quand je parle de prison, il s'agit de la visite de l'ancienne prison. Cela m'a rappelé l'été dernier à Venise et la découverte du palais des doges et des plombs (prisons situées sous les toits reliées au palais par le célèbre pont des soupirs). Bien entendu les geôles d'Inveraray et son tribunal sont bien moins impressionnants.

Cela dit cette visite avait un atout supplémentaire. Nous avons pu croiser au cours de notre découverte des lieux, deux personnages haut en couleur. Deux guides, deux acteurs très drôles et parfaitement dans leurs rôles. L'un, un geôlier qui nous a raconté le fonctionnement de la prison et son histoire. L'autre, une prisonnière, un peu folle sur les bords, qui nous a raconté la vie dans la prison en 1820 et a qui nous avons essayé d'expliquer ce qu'était un avion. Par contre rares étaient les fiches explicatives traduites en français, parfois utiles pour moi vu l'accent très particulier des écossais. Je soupçonne d'ailleurs la prisonnière de forcer le trait pour s'approcher de l'accent de 1820. Essayez de prononcer "I've never been abroad, it's too far" avec la bouche pleine de Haggis et vous serez proche de leur prononciation.

Histoire de rester encore au sec, et espérant que le temps se calme, nous avons poursuivi notre journée dans un restaurant de Main Street avec un copieux repas. Steack Pie arrosé d'une pinte d'Highlander. Le steack pie est une sorte de carbonnade flamande locale recouverte d'un chapeau de feuilleté, d'où le "pie". Petite déception nous nous attendions à avoir une sorte de tourte, mais le tout était tout de même très bon.



La pluie légèrement arrêtée, quoi qu'encore présente par touche, nous nous dirigeons finalement vers le château que nous avions vu la veille pour monter vers les hauteurs de la forêt située juste derrière pour atteindre une tour de garde. Les arbres nous protègeaient autant que faire se peut de cette petite pluie fine mais collante, qui une fois au sommet c'est mise à tomber de plus belle. De la tour de garde, nous avions une vue imprenable sur la ville, et cela permit de nous abriter. Mais au bout de quelques temps alors que la météo ne semblait toujours pas s'améliorer, nous redescendîmes à la hâte, essayant d'éviter les gouttes.

C'est complètement saucés que nous avons repris la voiture, cette fois direction Glencoe afin de trouver un endroit sec pour la nuit. Sur le chemin plusieurs lieux magnifiques perdus dans les Highlands auraient pu nous accueillir comme bivouac sauvage mais nous étions tous d'accord pour dire qu'il nous fallait faire sécher nos affaires et la raison l'emporta sur la satisfaction visuelle.

Finalement, arrivés à Glencoe nous avons finis par trouver un "hotel" salvateur qui, faute de chambre libre, nous proposait un mobil-home tout confort, moins cher que notre dernier camping qui plus est, avec un feu au gaz nous permettant ainsi de faire sécher l'ensemble de nos affaires. La pluie s'était légèrement calmée, nous laissant voir que la vue de notre point de chute n'a finalement rien à envier à ceux qu'on a laissés derrière nous. Mais c'est avec le bruit de la pluie que je me suis ouché, espérant que les prévisions météo que nous avions vu à la réception étaient correctes: 2 jours de grand soleil.

mardi 20 juillet 2010

Ecosse été 2010 - En direct des Highland Games (20/07)

La première nuit fut plutôt agitée, entre la pluie (pour ne pas dire le déluge) et les voisins dont le mioche se prenait pour le futur Beckham (quand il jouait encore au football). Sans compter sur le fait que je n'avais pas désactivé mon réveil (heure française). Heureusement nous sommes aller prendre dans le centre ville d'Oban, un bon petit déjeuner comme on fait là-bas. Pour les uns ce fut œufs, haricots et saucisses (eggs, beans and pork sausages pour faire plus couleurs locales) sans oublier le "black cake" qui est plus proche du boudin noir que d'un gâteau. Pour les autres (dont moi) pancakes et bacon le tout agrémenté de sirop d'érable.

Ensuite c'est la direction d'une petite bourgade du nom d'Inveraray que nous avons prise afin de nous rendre aux Highlands Games, sorte de championnat d'athlétisme dans un pré avec partout des kilts et des cornemuses (plus agréable que les vuvuzelas, même si au bout d'une journée ça commence à siffler dans les oreilles). Nous avons ainsi pu découvrir moult compétitions sportives sur une prairie à la périphérie de la ville, transformée pour l'occasion en stade. Le sol détrempé à cause de nombreuses averses, rendait les 100m, 200m et autres courses bien plus intéressantes.

Mais les plus spectaculaires furent les lancers: poids de toutes tailles, de toutes formes, avec ou sans poignets, marteaux "classiques" comme en athlétisme, ou avec manche en bois (comme sur un chantier) , mais surtout l'épreuve reine: Le lancer de tronc. Pour cette dernière épreuve le but n'était pas de lancer le plus loin possible le tronc de 6 mètres de haut mais de réussir à le faire tomber sur la partie supérieure et que la partie inférieure bascule de l'autre côté.
Le tout était agrémenté comme je le disais de cornemuses mais aussi de danses écossaises ou irlandaises, enfin tout du moins folkloriques ainsi que de fanfares. La nourriture était aussi au rendez-vous: de délicieux shortbreads, qui avec leur teneur en beurre fondent tout seul sur la langue, et un hamburger à la viande de cerf qui laisse encore un bon goût de gibier dans ma mémoire gustative. Nous avons profité d'une petite accalmie pour visiter les environs en attendant le lancer de tronc, et ainsi préparer la journée du lendemain lors d'une petite balade à travers bois et moutons.

Mais une fois de retour sur le stade, puis la compétition terminée, est venu le temps de trouver un logement, cette sempiternelle question du point de chute pour la nuit qui reviendra quasiment chaque soir de notre périple. Après un tour à l'auberge de jeunesse et à l'office du tourisme, nous décidâmes de partir plus loin, dans un lieu isolé de toute activité urbaine. C'est dans un camping plutôt onéreux que nous plantons la tente, à 5m de la plage, avec vue sur ce qui pourrait être ... le Poudlard Express. Un repas composé de charcuterie et de légumes en guise de préambule à une soirée au ciel dégagé.

Au programme, concours de ricochets, chasse aux crabes et parties de Time's up. Mais entre deux, comme l'a si bien dit Pierre, chacun s'adonna à sa spécialité: Laura revêtait son costume d'infirmière pour lui retirer ses fils (Il s'est blessé avant de partir, mais je le soupçonne d'avoir voulu ressembler à Niko, son idole, et ainsi avoir lui aussi une cicatrice à la main), Fabien dessinait ce magnifique panorama à l'encre de chine sanguine, moi qui notait sur mon calepin les quelques mots que je retranscrit maintenant sur cette page et lui, et bien disait des conneries...

lundi 19 juillet 2010

Ecosse été 2010 - Arrivée sur les terres de William Wallace (19/07)

Après être passés chercher Pierre, Laura et Fabien, Emeline nous emmèna à Charleroi pour des vacances prometteuses.
Une fois à l'aéroport, premiers déboires. L'endroit où nous étions était l'ancien terminal, fermé depuis 3 ans. A y regarder de plus près, cela semblait évident, le parking désert et gratuit, et ce n'étaient pourtant pas les panneaux l'indiquant qui manquaient. Mais dans la précipitation, nous ne les avons pas vus tout de suite. Nous avons donc repris la route vers le nouvel aéroport. Une fois notre véritable destination (ou point de départ) atteinte, nous nous sommes pliés aux contrôles et enregistrements d'usages avant d'embarquer à bord du Boeing 737 faisant cap vers Glasgow (Prestwick).
Atterrissage réussi, bagages récupérés, il ne nous manquait que la voiture. Bonne surprise, une Opel (enfin non ici on ne dit pas Opel mais Vauxhall) Astra toute neuve, alors que nous redoutions devoir rouler dans une vieille charrette.

Nous décidâmes de prendre la direction de Oban, petite ville au bord de mer. La route était pluvieuse, mais les deux haltes que nous fîmes furent parfois agréablement ensoleillées.
La première : Duck Bay, où nous avons pris notre premier repas accompagnés de canards, forcément, mais aussi de mouettes et de corbeaux. Un morceau de pain jeté et nous étions transportés dans l'un des plus célèbres films d'Hitchcock. Nous avons ensuite continué notre pause en longeant le Loch Lomond, alors que la pluie revenait.

Notre deuxième pause, après un réveil difficile, fut dans l'église de Caroline Campbell et la chapelle de Robert the Bruce, roi d'Écosse ayant combattu avec William Wallace. Le cadre était magnifique et les appareils photos fumaient dès le premier jour, que se soit pour immortaliser le bâtiment en lui même, son cloître, le gisant du roi, ou bien la magnifique vue sur le Loch Lomond que nous avions continué à longer en voiture.

Une fois à Oban, le problème du logement dû être réglé. Après une recherche infructueuse à l'auberge de jeunesse où la réceptionniste était française (vive le dépaysement), nous partîmes vers le camping le plus proche où nos trois tentes 2'' allaient servir pour la première fois et faire leurs preuves. L'accueil n'était pas des plus chaleureux et l'état des sanitaires reflétait cette sensation de trop peu... Une fois le campement établi, le temps d'un succint repas en bord de mer et deux photos de la vue, et voilà que la pluie était revenue, elle qui nous avait quitté peu de temps avant Oban.




dimanche 18 juillet 2010

Bienvenue chez moi

Faites comme chez vous.